mardi 12 juillet 2011

Je golri avec le golmon


Voyage ne rime pas uniquement avec enrichissement de soi et découverte de l’autre (ou vice-versa). On peut aussi se bidonner parfois, tout en s’instruisant.

Aujourd’hui, la yourte.

La yourte est omniprésente en Mongolie et ce n’est pas que pour le folklore. Ils s’en servent vraiment ! Déjà, à Ulan Bator, j’en ai compté pas moins de quinze sous nos fenêtres, dans les terrains vagues qui entourent les chantiers sur lesquels nous donnons. Des familles de SDF les y plantent et les y déplantent au gré de l’espace disponible ou des saisons. Pas vraiment des yourtes enrichies, autant vous dire. Plutôt des yourtes vulgaires.  

Dans la steppe, il ya bien sûr des yourtes plus nature, parfois par packs de 6 ou 12. Là, les habitants des yourtes ont la banane, malgré leurs dures conditions de vie. En été, les éleveurs se lèvent à 4 h du matin pour traire et finissent à 23 h. Pas question d’être aux fraises. Le mari et la femme habitent sous le même toit : il n’y a pas la yourte au mec et la yourte à la nana.

En Mongol, on ne dit pas yourte, on dit « ger ». Prononcer « guerrrrr ». Conçue pour durer, certaines ger ont cent ans. Peu de confort comme dans un habitat nomade : des lits, un poële, quelques coffres, on y vit à la ger comme à la ger, mais avec beaucoup de superstitions : on ne marche pas sur le seuil sous peine de malchance, on entre dans le sens des aiguilles d’une montre ou bien c’est la poisse et il ne faut jamais pointer son couteau vers le feu central, sinon c’est la guigne (là les mongols s’écrient :  « Arrrh, la ger, grosse malheur »). Imaginez des enfants français là-dedans… Quelle connerie la ger, barbares, ha !

Sinon, le gouvernement mongol travaillerait sur un projet de ger des étoiles. Mais j’y crois guère.

Enfin, ce qui est le plus drôle ici, à part qu’ils sont tous complètement mongols, c’est que la monnaie s’appelle le tugruk. Vérifiez, c’est pas une blague.

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